Ils sont les nouvelles coqueluches des ados, mais pas seulement : en ce moment, les Youtubeurs ont la côte et un pouvoir d’influence qui ferait saliver n’importe quelle marque. Conséquence directe ? De nombreux partenariats et un marketing d’influence remis au goût du jour par ce nouveau modèle qui s’impose à nous, les pros de la com’. Vu comme ça, ça à l’air facile… on contacte notre influenceur, on fait une vidéo en commun et hop, on touche toute sa cible et le tour est joué. Oui, mais non. Le potentiel est bien réel et la machine puissante, mais ce nouveau terrain de jeu a ses propres règles qu’il faut bien respecter, au risque de s’y brûler les ailes. Vous avez envie de démarcher un youtubeur pour offrir un peu de visibilité à votre marque ou vos produits ? Voici 4 règles importantes à respecter.
1) C’est à la marque de s’adapter à la ligne éditoriale du Youtubeur et non l’inverse
Simple, basique. Il faut bien avoir conscience de cela : un Youtubeur n’est pas un acteur de publicité ou un espace média, que vous allez pouvoir façonner à l’image de votre marque et lui faire dire ce que vous voulez. Certains Youtubeurs pourront accepter, mais cela n’est pas dans votre intérêt.
Pourquoi ? Parce que ses followers le suivent pour son style, pour son impertinence et sa manière de faire : la même personne destituée de sa signature , dépourvu de sa “marque de fabrique” n’aurait alors plus la même saveur, ni la même aura auprès de sa cible de prédilection.
Que faire alors ? Si le Youtubeur a autant de succès auprès de ses fans, c’est qu’il sait comment leur parler alors… laissez-le faire ! Attention, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas préparer votre partenariat et bien le définir, mais il est impératif de lui laisser une part de liberté pour s’approprier vos produits, à sa manière : celle qui plait à sa cible. Passez du temps à regarder ses vidéos, apprenez à le connaitre et proposer lui un lien cohérent/ un angle d’attaque entre son univers et vos produits. Ensuite… laissez le feeling opérer !
2) Pas d’opportunisme, donnez-vous les moyens de créer une relation “sincère”
On en parlait dans le point précédent : donnez-vous le temps de sentir son univers, intéressez-vous à son travail et respectez-le pour ce qu’il fait. Comme les bloggueurs, de nombreux youtubeurs dénoncent les marques qui les accostent sans même connaitre leur prénom pour leur demander de placer leur produit dans leurs articles ou vidéos. Des demandes envoyées par mail à la chaine, avec un message type pas du tout personnalisé…qui ne fera que démontrer que vous n’avez rien compris au truc : le but n’est pas d’être relayé par “un Youtubeur”, mais d’avoir un Youtubeur qui correspond aux valeurs spécifiques de votre marque et qui accepte de les partager avec son public.
La démarche est très différente de la recherche d’égérie, vous n’êtes pas Nespresso qui recherche son Georges Clooney mais une marque qui va proposer un partage, un échange, à partir d’un univers commun.
3) Un partenariat qui marche est un partenariat gagnant-gagnant
Un partenariat qui se fait sur la seule base d’une rétribution financière n’a pas de sens (cela peut marcher, on ne dit pas le contraire, mais ce n’est pas l’idée). Le Youtubeur peut vous offrir son influence, une cible déjà bien définie et une belle audience, mais vous ? Montrez-lui que vous êtes prêts à jouer le jeu en le relayant à votre tour sur vos réseaux, proposez-lui des avantages, une opportunité d’avoir un vrai rôle auprès de votre marque…
4) Jouez la carte de la transparence
Un bon partenariat est un partenariat qui s’affiche et qui s’assume : n’hésitez pas à le mentionner comme tel. Certains tentent parfois de camoufler ça derrière un flou artistique qui pourrait laisser croire à une démarche spontanée : libre à vous de jouer avec le feu, mais attention au retour de bâton. Si les fans l’apprennent d’une autre manière, cela pourrait avoir l’effet inverse.
Conclusion ?
Prenez le temps de cibler, de construire une vraie relation et avancez dans une démarche sincère… et qui sait, votre partenariat pourrait bien se transformer en ambassadeur de marque sur le long terme ?
Evidemment, personne n’a dit que c’était facile : pour aller plus loin, nous vous invitons à découvrir notre article précédemment publié sur le sujet, “influenceurs, une professionnalisation difficile”.