En Webdesign, comme partout, les modes se suivent et parfois s’opposent. D’où ce débat de plus en plus récurrent entre le Skeuomorphisme, véritable tendance depuis le début des années 2000’, et le Flat Design, qui s’impose de plus en plus dans le monde Digital.
Mais avant de poursuivre le débat, commençons par l’essentiel : de quoi s’agit-il ?
Skeuomorphisme : en matière de design, il s’agit de représenter un élément visuel par un élément qui était nécessaire dans l’objet d’origine, c’est à dire imiter des objets, des matières, des textures réelles. Ce style a notamment été rendu populaire par Apple, pour illustrer ses différentes applications / fonctions (calendrier, carnet d’adresse, bloc notes…)
Pour George Basalla, spécialiste d’histoire culturelle et d’histoire des sciences, un skeuomorphe répond à un besoin de continuité et de familiarité. Donald Norman, spécialiste des sciences cognitive évoque également un problème d’affordance : le design doit aider à suggérer l’utilisation du produit qu’il intègre.
Et le Flat Design ?
A l’opposé du Skeuomorphisme, le Flat Design s’appuie sur des formes simples, sans texture ni volume, pour parvenir à une esthétique minimaliste, la plus épurée possible, dans un but de clarté et de simplicité. Il intègre généralement des couleurs vives traitées en aplats et des typographies originales.
FLAT DESIGN, la nouvelle tendance incontournable ?
C’est incontestable, le Flat design est devenu incontournable sur le web. Mais le débat va bien au-delà du jugement esthétique et de la subjectivité du « j’aime/j’aime pas » en s’appuyant également sur des considérations techniques, propres aux évolutions du monde digital.
> priorité au responsive design : pour les nouvelles créations de sites, on privilégie une construction flexible, qui peut s’adapter aisément à l’ensemble des supports (ordi, tablette, smartphone) quelle que soit sa taille. La sobriété et la légèreté du Flat Design permettent ainsi de déplacer facilement les éléments en gardant une cohérence entre eux quelle que soit leur position.
> plus de légèreté : la simplicité du Flat Design permet de créer de nombreux éléments directement en code, sans passer par des logiciels de création d’image (comme Photoshop) . Conséquence directe : une baisse significative du poids du site, ce qui améliore l’expérience utilisateurs (notamment pour des connexions via smartphone).
Pour plus de détails : http://www.digitaleo.fr/blog/flat-design-skeuomorphisme-kesako
Faut il oublier le Skeuomorphisme pour autant ?
Si le Flat Design semble aujourd’hui parfaitement en phase avec son temps, il possède également des inconvénients :
> A force de voir des interfaces Flat Design, il y a un risque de les rendre impersonnelles
> Attention à ne pas privilégier uniquement l’esthétique avec un minimalisme poussé à l’extrême au détriment des besoins utilisateurs ou de l’ergonomie.
> Comme toute tendance, le Flat Design peut finir par lasser, même s’il lui reste encore de nombreuses manières d’être adapté, évolué, réinterprété.
On peut alors imaginer que le Skeuomorphisme finira par refaire surface, avec un mélange des styles qui saura satisfaire à la fois les problématiques techniques et esthétiques. L’avenir du web nous le dira.
A vous de jouer !
En attendant, si vous n’arrivez toujours pas à vous décider pour votre prochain site, vous pouvez toujours trancher avec un combat à la « Street Fighter » qui oppose les deux tendances, grâce à la carte de vœux de l’agence InTacto :
http://www.flatvsrealism.com/
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