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Création de site web : « au secours, j’ai peur du vide ! »

Création de site web : « au secours, j’ai peur du vide ! »

En quelques années les sites web ont énormément changé, c’est incontestable. Dans leur conception, leur design, leurs fonctionnalités… presque tout en fait. Et pourtant, il y a une chose qui n’a pas tellement évolué : la difficulté constante de faire simple, d’aller à l’essentiel, la peur du vide en somme. Mais le « trop » étant souvent l’ennemi du bien, on peut se demander pourquoi, alors que le « custommer centric » est aujourd’hui sur toutes les lèvres, on a toujours du mal à faire le tri dans ses contenus. Voici quelques éléments de réponses basés sur notre expérience.

De la théorie à la pratique : quand le bon sens se perd en chemin

Aller à l’essentiel pour valoriser les contenus à forte valeur ajoutée. Faire des choix, se concentrer sur les parcours prioritaires et préférer la pertinence à l’abondance. Evidemment. Que du bon sens me direz-vous. Et pourtant, qui ne s’est jamais retrouvé sur un site web, perdu dans des flots de contenus, à errer telle une âme en peine pour retrouver l’information qu’il était venu chercher ?

Et à l’inverse, qui, en participant à la création du site web de son entreprise, ne s’est jamais dit « on a oublié ça, il faut absolument qu’on le rajoute !? ». De là à voir un lien entre les deux ? Probablement.

Docteur Jekyll et Mister Hyde.

Penser à l’utilisateur ? En théorie, tout le monde est d’accord, mais une fois concerné, on oublie souvent l’internaute qui est en nous, trop absorbé par le communicant en plein exercice de ses fonctions. L’ambassadeur convaincu et aspiré par ses enjeux, prêt à aller au combat pour promouvoir son entreprise, l’étendard de sa marque à bout de bras et ses gros sabots autour des pieds, quitte à piétiner en chemin quelques évidences et règles de base. Mais cela ne répond pas à notre question : pourquoi cette volonté de toujours trop en mettre ? Fin du teasing, on vous dévoile les coulisses de ce réflexe, humain mais pas moins problématique dans notre quête de l’efficacité.

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Mauvaise raison n° 1 : « Parce qu’on a toujours fait comme ça »

Eh oui, c’est souvent (malheureusement) comme ça que ça se passe. On décide de refondre son site internet parce qu’il est vieillissant, on met le paquet sur le design et pour le contenu… on reprend l’existant qu’on adapte, transforme, découpe et rafistole pour donner quelque chose d’à peu près nouveau dans le style… mais pas vraiment novateur dans le fond.

On actualise sa liste de produits, on rajoute les nouveaux, un témoignage client par-ci par-là parce que ça fait toujours sympa et pour le reste, un contrôle C-contrôle V bien maitrisé, pour lequel on se félicite du temps gagné.

C’est un peu comme ce bon coup de peinture sur la tapisserie de mémé : quelques passages de pinceaux et la couleur change, on bombe le torse en se disant que Valérie Damidot serait fière du petit loulou que nous sommes, mais au fond les motifs et la texture sont toujours les mêmes.

N’oublions pas que la refonte d’un site est une magnifique opportunité de se réinventer, de se poser des questions, de se présenter différemment, de revoir son discours et la manière de l’exprimer.

Quitte à investir du temps et de l’énergie dans ce nouveau projet, surfez sur la vague pour aller jusqu’au bout de vos idées et repenser vos contenus dans leur intégralité !

Mauvaise raison n°2 : « Parce que les autres le font »

« Salauds de concurrents ! Ils veulent en mettre plein la vue ? On va faire encore plus : ressortez les fiches produits de 1996 et les témoignages clients de 2001, on balance tout ! » Mauvais réflexe.

L’exemple est évidemment exagéré, mais pourtant pas si loin d’une certaine réalité. On a tendance à prendre les sites concurrents comme référentiels absolus. Mais s’il est intéressant de les observer pour se situer, s’inspirer, se démarquer, il faut savoir prendre du recul sans s’arrêter au facteur « quantité ».

  • Ne pas penser « mes concurrents n’ont pas beaucoup de contenu, pas besoin d’en produire », mais plutôt : « en produisant des contenus, j’ai une belle opportunité de prendre une longueur d’avance et de me positionner ».
  • À l’inverse, ne pas penser « mes concurrents ont énormément de contenus, il faut que je montre que j’ai une offre équivalente », mais plutôt « quels contenus seraient pertinents pour me différencier et marquer immédiatement ma singularité ? ».

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Mauvaise raison n° 3 : « Parce qu’on a peur de ne pas être compris »

C’est une réplique que l’on entend très souvent : « si je ne le mets pas sur mon site, les gens vont penser que je ne sais pas le faire ».  Mais est-ce vraiment le rôle de votre site de dresser une liste exhaustive de vos offres, services, compétences ?

Cela peut-être le cas pour un site de vente en ligne, mais si votre objectif est le rendez-vous, avez-vous intérêt à tout montrer d’emblée ? C’est une question d’équilibre, qu’il faudra jauger en fonction de vos personae, leurs attentes, vos objectifs, votre marché…

 L’internaute ne veut pas qu’on lui donne TOUTES les informations. Il veut L’information qu’il est venu chercher.

Mauvaise raison n° 4 : « Parce qu’on ne connait pas vraiment nos utilisateurs »

Il y a plusieurs méthodes pour capter des leads via votre site :

  • Soit vous mettez le paquet pour faire de la pêche de masse et attirer plein de poissons dans vos filets, sans distinction – type chalutages profonds qui ravagent les fonds marins en raclant tout sur leur passage -, au risque d’en avoir beaucoup qui ne vous intéressent pas : c’est coûteux, demande beaucoup d’énergie et provoque beaucoup de déperdition, avec en plus une image pas terrible.
  • Soit vous ciblez, en prenant le temps de connaitre parfaitement les poissons que vous voulez aller chercher pour utiliser les moyens et les appâts adaptés. Vous y passerez plus de temps en amont… mais il sera vite rentabilisé.
Illustration de Pénélope Bagieu
Illustration de Pénélope Bagieu issue de sa BD sur les lobbies et le chalutage profond

Conclusion : vous avez peur du vide ? Alors voyez plutôt le verre à moitié plein – et plutôt que de penser « quels sont les contenus que j’aurai pu oublier ? », dites-vous plutôt « quels sont les contenus que je dois absolument mettre ». Et évidemment, si vous souhaitez être accompagné… vous savez vers qui vous tourner ! ?

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