« L’accessibilité du web signifie que les personnes handicapées peuvent l’utiliser. Plus spécifiquement, elle signifie que ces gens peuvent percevoir, comprendre, naviguer, interagir avec le web, et y contribuer. L’accessibilité du Web bénéficie également à d’autres, notamment les personnes âgées ayant des capacités diminuées dues au vieillissement. » (Source WAI – Web Accessibility Initiative).
Le WAI est une branche du W3C ou World Wide Web Consortium crée en 1997. Le W3C est un organisme de normalisation regroupant 387 entreprises dont pour ne citer qu’eux: Goole, le CERN, CISCO, At&T…. chargé de veiller ou tout au moins de promouvoir la compatibilité des technologies utilisées sur le Web : “un seul web partout et pour tous”.
Logique donc que le W3C s’attaque aux problèmes liés à l’accessibilité du web pour les personnes handicapées ou sans pré-requis particulier. L’idée étant de conduire les créateurs de sites et applications web à adapter leur contenus afin qu’ils soient accessibles quelque soient les déficiences de l’internaute, qu’elles soient visuelles, auditives, motrices, cognitives, neurologiques ou liées à la parole.
Les standards sont donc élaborés par les parties intéressées : producteurs, distributeurs, utilisateurs, consommateurs, administrations, laboratoires, mais également validés par consultation pour s’assurer qu’ils correspondent à l’intérêt général et ne soulèvent pas d’objection majeure.
Les outils proposés par le WAI ?
Le WAI (Web Accessibility Initiative) définit des directives ou normes internationales qui peuvent (doivent) être suivies par les développeurs et créateurs de contenu.
3 guides sont disponibles :
UAAG (User Agent Accessibility Guidelines) pour les outils de navigation (les Users Agent ou Agents utilisateurs sont les navigateurs quelque soit le support physique (Ordinateur, Smartphone, TV…)
ATAG (Authoring Tools Accessibility Guidelines) pour les outils d’édition
WCGA (Web Content Accessibility Guidelines) pour les contenus
ces guides forment un cadre de travail technique, notamment en terme de balisage ou de conseils de design et d’ergonomie.
Les directives sont organisées par points à contrôler suivant 3 priorités
1- Un développeur de contenu Web doit satisfaire à ce critère. Sinon, un ou plusieurs groupes seront dans l’impossibilité d’accéder aux informations contenues dans le document. La satisfaction de ce critère est un prérequis fondamental pour que certains groupes puissent utiliser des documents Web.
2- Un développeur de contenu Web devrait satisfaire à ce critère. A défaut, un ou plusieurs groupes aura des difficultés à accéder aux informations contenues dans le document. La satisfaction de ce critère lèvera des barrières significatives à l’accès aux documents Web.
3- Un développeur de contenu Web peut se préoccuper de ce critère. A défaut, un ou plusieurs groupes éprouveront quelques difficultés à accéder aux informations contenues dans le document. La satisfaction de ce critère améliorera l’accès aux documents Web.
> Certains points à contrôler spécifient un niveau de priorité qui peut varier sous certaines conditions (précisées).
Suivant le résultat de ces points de contrôle, le WAI définit 3 niveaux de conformité :
- Niveau de Conformité ” A “: Tous les points à contrôler de priorité 1 sont satisfaits ;
- Niveau de conformité ” Double-A “: Tous les points à contrôler de priorité 1 et 2 sont satisfaits ;
- Niveau de conformité ” Triple-A “: Tous les points à contrôler de priorité 1, 2 et 3 sont satisfaits ;
Exemple de point à contrôler.
[box type=”bio”] 3.1 Quand un langage de balisage approprié existe, utiliser des balises plutôt que des images pour convoyer l’information. [Priori 2] Par exemple, utiliser MathML pour baliser les équations mathématiques, et des feuilles de styles pour formater le texte et contrôler la mise en page. Eviter également d’utiliser des images pour représenter du texte — utiliser plutôt du texte et des feuilles de styles. Se référer également aux directive 6 et directive 11. Techniques pour point à contrôler 3.1[/box]
Suivre ces règles pour les graphistes, développeurs, intégrateurs, gestionnaires de contenus peut sembler contraignant, il s’agit le plus souvent de remettre en cause des façons de faire ou une culture héritée d’enjeux purement commerciaux, toutefois les bénéfices obtenus par ces pratiques peuvent s’avérer souvent bien plus profitables comme nous tenterons de l’expliquer dans un prochain article.
Bonjour,
Article de qualité et bien utile!